dimanche 17 avril 2011

Vainqueur du destin (1942)


>> ÉQUIPE TECHNIQUE / CARACTÉRISTIQUES
Titre original : The Pride of the Yankees, Réalisateur : Sam Wood, Scénariste : Jo Swerling et Herman J. Mankiewicz, Producteur : Samuel Goldwyn, Musique : Leigh Harline, Direction artistique : Perry Ferguson, Photographie : Rudolph Maté, Montage : Daniel Mandell, Genre : Sport, Drame, Biopic, Durée : 128 minutes, Noir et Blanc, Sortie US : 14 juillet 1942.

>> DISTRIBUTION
Gary Cooper (Lou Gehrig), Teresa Wright (Eleanor Twitchell), Babe Ruth (Babe Ruth, lui même), Walter Brennan (Sam Blake), Dan Duryea (Hank Hanneman), Elsa Janssen (la mère de Lou), Ludwig Stössel (le père de Lou), Virginia Gilmore (Myra Tinsley), Bill Dickey (Bill Dickey, lui même), Mark Koenig (Mark Koenig, lui même).

>> HISTOIRE
La mère du jeune Lou Gehrig n'a qu'une seule ambition pour son fils : qu'il fasse de longues études pour devenir ingénieur. Mais celui-ci a une passion pour le baseball et chercher à concilier cette envie dévorante de jouer avec la promesse faite à sa mère. Quand celle-ci tombe malade, il signe alors dans le prestigieux club des Yankees, de New York, pour payer les frais d'hôpital.
Dénouement. A Chicago, il tombe sous le charme de la belle Eleanor Twitchell et la demande en mariage peu après. Devenu la star de son équipe, devançant même le très grand joueur Babe Ruth, il enchaîne les performances pendant plusieurs années années, sous les yeux émus de ses parents et de sa femme. Mais un jour, il sent ses forces diminuer, et après plusieurs matchs ratés, décide de se faire remplacer. On lui diagnostique une maladie rare, qui ne lui laisse que peu de temps à vivre. Dans un match de gala organisé en son honneur, pour fêter son départ après 15 année de triomphe, Lou Gehrig prononce un discours émouvant, où il remercie ses proches et son public.

>> AFFICHES


>> NOMINATIONS ET RÉCOMPENSES
Nominations :
- Cérémonie des Oscars, 1943 : Meilleur film, Meilleur acteur (Gary Cooper), Meilleure actrice (Teresa Wright), Meilleure adaptation (Jo Swerling et Herman J. Mankiewicz), Meilleure histoire (Paul Gallico), Meilleure musique dramatique (Leigh Harline), Meilleur son (Département son du studio Samuel Goldwyn), Meilleure direction artistique (Perry Ferguson et Howard Bristol), Meilleure photographie (Rudolph Maté), Meilleur montage (Daniel Mandell), Meilleurs effets spéciaux (Jack Cosgrove et Ray Binger).

Récompenses :
- Cérémonie des Oscars, 1943 : Meilleur montage (Daniel Mandell).

- L'American Film Institut a placé Vainqueur du destin dans plusieurs listes:
     . 3ème plus grand film de sport de tous les temps (2007)
     . 22ème film le plus inspirant de tous les temps (2006)
     . 38ème plus grande réplique de tous les temps ("Today, I consider myself the luckiest man on the face on the earth", 2005).
     . 25ème plus grand héros de film de tous les temps (Lou Gehrig, Gary Cooper, 2003)

>> AUTOUR DU FILM
- Le film est tiré de l'histoire vraie du célèbre joueur de Baseball Lou Gehrig, qui fut pendant plusieurs années l'une des plus grandes stars du sport américain. Outre ses nombreux records, il est entré dans la légende pour sa fin tragique : atteint de la maladie de Charcot, il mit fin à sa carrière et mourut quelques années plus tard. (Ci-dessous Gary Cooper et le vrai Lou Gehrig).


Gary Cooper fut choisit pour interpréter son rôle, en dépit du fait qu'il ne savait pas jouer au baseball et qu'il était droitier (Gehrig était gaucher ; une petite séquence comique existe d'ailleurs dans le film où le père de Lou est excédé de voir une petite représentation de son fils en droitier, sur un gâteau). Cooper ne put s'adapter à manier la batte de la main gauche mais le monteur Daniel Mandell trouva la solution en tirant le film à l'envers (ce qui obligea à imprimer les noms à les numéros à l'envers sur les costumes et décors).

- Le style de Sam Wood est inséparable pour ce film, et pour d'autres, de celui du directeur artistique William Cameron Menzies. Le premier travaillait à la direction d'acteurs, le second avait tout le champs libre pour les conceptions des graphismes. En témoigne les paroles de l'actrice Teresa Wright : "Vainqueur du destin fut le premier film que je tournai avec Sam Wood. J'eus la surprise et le choc de le voir travailler avec William Cameron Menzies [...]. Bill Menzies faisait pour chaque séquence un dessin somptueux et bien conçu, avec un sens merveilleux du cinéma. Il voyait à quoi ressemblerait le produit fini sur l'écran. Ces dessins étaient d'un grand secours pour Sam Wood, ce qui me fait penser que le niveau de ses films étaient bien plus élevé quand il travaillait avec Menzies." (P. Berthomieu, Hollywood Classique, le temps des géants, Nîmes, Éditions Rouge Profond, 2009, p. 155)

>> RÉPLIQUES
- "J'aurais préféré mourir que de te voir abandonner tout ce qu'on avait projeté. Pour quoi ? Pour aller jouer à la balle. C'est honteux.
- Jouer avec les Yankees n'est pas honteux.
- C'est pour ça qu'on est venu en Amérique. Un pays merveilleux, où tout le monde a les mêmes chances."
(Elsa Janssen/Gary Cooper)

- "Rentre au pavillon, que le toubib t'examine.
- Je vais bien, ne me faites pas sortir maintenant. J'ai attendu trop longtemps.
- Qu'est-ce qu'il faut faire pour te retirer de la formation, te tuer ?"
(Ernie Adams/Gary Cooper)

- "De nos jours, un jeune homme, il est fiancé, il ramène sa petite amie à l'hôtel. Dix minutes aller, dix minutes retour. Ça ne veut pas dire qu'il en a pour vingt minutes."
(Ludwig Stössel)

- "Si j'étais en plein Sahara, mourant de soif, tu m'apporterais du vinaigre."
(Walter Brennan)

- "Depuis 16 ans que j'arpente les terrains de baseball, je n'ai jamais reçu que gentillesse et encouragement de votre part. J'ai eu le grand honneur de jouer avec les grands joueurs chevronnés qui sont à ma gauche, la Formation Meurtrière, notre équipe de championnat de 1927. J'ai aussi eu l'honneur de côtoyer les hommes qui sont à ma droite et de jouer avec eux, les Bombers du Bronx, les Yankees d'aujourd'hui. J'ai reçu la renommée et des éloges immérités de ceux qui sont dans la loge de la presse, mes amis les journalistes sportifs. J'ai travaillé pour les deux plus grands managers de tous les temps, Miller Huggins et Joe McCarthy. J'ai une mère et un père qui se sont battus pour me doter d'une santé et une éducation solides, dans ma jeunesse. J'ai une femme, une compagne pour la vie, qui a montré plus de courage que je ne le croyais possible. On dit toujours que j'ai eu de la malchance, mais aujourd'hui ... Aujourd'hui je me considère comme l'homme le plus chanceux de la terre."
(Gary Cooper)

>> CRITIQUES
"Le travail de Menzies (cette fois photographié par Rudolph Maté) est encore plus sensible dans The Pride of the Yankees, célèbre biographie du joueur de baseball Lou Gehrig (qui mourut des suites d'une maladie incurable à 37 ans, pendant le tournage). Mais si, grâce à ses compositions, le film est souvent intéressant au niveau du plan, il l'est rarement au niveau de la mise en scène ou de la séquence [...]. Malgré ses déficiences techniques (qui n'apparaissent pas à l'écran, du moins aux yeux d'un non spécialiste), Gary Cooper était probablement l'interprète idéal pour ce personnage. Il est particulièrement émouvant dans les paroles d'adieu prononcées par Gehrig au Yankee Stadium le 4 juillet 1939, qui ont été judicieusement conservées sans modification par les scénaristes." (B. Tavernier et J.-P. Coursodon, 50 ans de cinéma américain, Paris, Omnibus, 1995, p. 1014).

"Édifiant et ennuyeux, mais Gary Cooper a tellement de charme !" (J. Tulard, Guide des films, Paris, Robert Laffont, 2002, p. 3136)

>> PHOTOS DU FILM


>> PHOTOS D'EXPLOITATION


>> PHOTOS DE TOURNAGE

Aucun commentaire: